Collège Paul Langevin

Collège – Olonne Sur Mer

Vendée
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La classe Défense du collège Paul Langevin, a eu la chance de visiter le sémaphore avec lequel elle est parrainée.

Le 17 octobre 2022, le Major Rolland, qui dirige le Sémaphore, est venu nous rencontrer au collège. Pendant l’année, nous avons échangé par mail et nous avons pu poser au Major des questions sur son activité. Nous avions convenu d’ une visite du Sémaphore au mois de mai.

Nous sommes partis à 8H du collège le mardi 9 mai pour prendre le bateau à St Gilles-Croix-de-Vie à 9h30. Après une traversée un peu houleuse, nous sommes arrivés à 11H sur l’île. Nous nous sommes déplacés à vélo pendant les 2 jours. Notre première visite est consacrée au Sémaphore. Nous avons revu, avec grand plaisir, le Major Rolland.

Le Sémaphore de l’île d’Yeu a été créé entre 1903 et 1905. Il est situé au centre de l’île d’Yeu, sur le point culminant de l’île (31 m au-dessus du niveau de la mer) pour avoir une meilleure vue sur l’océan. L’ile d’Yeu dispose de l’unique sémaphore de Vendée.

9 militaires y travaillent, faisant des quarts de quatre heures et travaillant une semaine sur deux.

Leurs missions sont variées :

  • la surveillance générale du trafic maritimes (compliqué surtout autour des Sables d’Olonne) et des installations en mer (par exemple : St Nazaire),
  • la surveillance de la navigation maritime (par exemple autour de l’île d’yeu, de la Rochelle)
  • la participation à la lutte contre les trafics illicites en mer,
  • l’information nautique et météorologique en mer (grâce à une antenne spéciale). Le Sémaphore peut donner comme informations par exemple la taille des vagues ou la force de la houle.

Pour mener à bien ces missions, le Sémaphore dispose de matériels comme les radars, des longues-vues jumelles, d’ordinateurs et de radios pour communiquer avec les navires. Ils ont un périmètre de surveillance de 40km autour du sémaphore. Le Major a insisté sur la maîtrise de l’anglais pour faire ce métier car il faut pouvoir entrer en communication avec tout type d’équipage. Il y a des navires de commerce étrangers par exemple aux Sables-d’Olonne ou des plaisanciers étrangers l’été.

Le lendemain, nous avons visité la citadelle de l’Île d’Yeu (ou Fort de Pierre Levée) où nous avons découvert l’histoire militaire de l’île.

La citadelle que nous voyons aujourd’hui a été créée en 1866 par Napoléon III. La construction fut compliquée. Il n’y avait pas d’arbre à l’époque sur l’île. Du coup pour la charpente des bâtiments, il a fallu faire venir du bois par bateau. Il a fallu 8 ans de travaux et la venue de 450 ouvriers du continent pour la construire. C’est un fort enterré, avec des douves sèches, pour éviter les tirs droits des canons. 400 soldats pouvaient y loger.

La citadelle fut rapidement dépassée par les progrès de l’artillerie. Elle est transformée dès 1871 en prison pour accueillir les Communards. Pendant la Première Guerre Mondiale, les « indésirables » (Allemands, Autrichiens, Hongrois, Bulgares, Turcs vivants en France) y sont enfermés dans des conditions très difficiles. On estime 500 prisonniers. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands l’occupent et y enferment des prisonniers communistes.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, Pétain, voyant sa condamnation à mort transformée en peine de prison à perpétuité, est enfermé à la citadelle. Il est sous surveillance dans les appartements du commandant. La citadelle fut choisi comme lieu d’internement car celle-ci est située loin des terres, et donc permet d’éviter que des anciens amis de Pétain tentent de le libérer. En 1951, Pétain, ayant des difficultés pour se déplacer, est mis en semi-liberté dans une maison à côté de la citadelle.

La citadelle appartient à la Mairie de Port-Jointville depuis 1985. Elle y accueille les associations de l’île. Chaque association peut avoir un local dans l’enceinte du bâtiment.

Pour terminer ce séjour, nous avons rencontré les sapeurs pompiers du Centre de secours de l’île d’Yeu. En effet, les pompiers représentent bien la notion d’engagement, fil rouge de notre projet de Classe défense.

Nous avons été accueilli par le Lieutenant Sébastien Gréco, chef du centre de secours. Ce pompiers a été auparavant marin pompier de Marseille.

Il nous a tout d’abord présenté la caserne. Il y a 26 personnes à la caserne : 20 pompiers volontaires et 6 pompiers professionnels. Parmi les 20 volontaires, il y a 9 femmes.

Il nous a ensuite présenté les missions de la caserne de l’île d’Yeu et sa particularité : être sur une île. En effet, l’île d’Yeu est une très petite île éloignée du continent. Dans cette île, les pompiers doivent donc être autonomes car ils ne peuvent pas attendre des renforts, contrairement aux autres centres de secours de Vendée. Les pompiers doivent donc intervenir pour des missions qui leur sont spécifiques comme par exemple le transport programmé du domicile d’une personne au bateau (pour aller à l’hôpital sur le continent).

Ils font 1 000 interventions par an, ce qui n’est pas beaucoup. Par comparaison, aux Sables d’Olonne, les pompiers assurent 5 030 intervention par an.

Comme ils doivent être autonomes, ils ont un parc de véhicules impressionnant. Ils sont mieux équipés que les autres casernes vendéennes, au total, près d’1,5 million d’euros d’équipements. Nous sommes allés voir la quinzaine de véhicules de la caserne. Il possède notamment un camion citerne d’une très grande capacité : 12 000 litres d’eau.